Alors que je rédigeais une n-ième définition de ma ’pictosophie, une définition balançante, ’pataphysique, ondoyante, ’poéthique, entre conjectures sérendipes et compictures contingentes, entre résiliAnces intempestives et fortuitures déchoisies, . . bref, alors que je délirais dans les plis que forment à leurs intersections fortuites le plan d’immanence et le plan de composition, je rouvris le Proust et les signes (§ L’image de la pensée, p. 116 .. 119 ) de Gilles Deleuze :
Dans philosophe il y a "ami". [...] la philosophie, comme l’amitié, ignore les zones obscures où s’élaborent les forces effectives qui agissent sur la pensée, les déterminations qui nous forcent à penser. [...] il ne suffit pas d’un ami pour s’approcher du vrai. [...] Aux vérités de la philosophie il manque la griffe de la nécessité. La vérité ne se livre pas, elle se trahit ; elle ne se communique pas, elle s’interprète ; elle n’est pas voulue, elle est involontaire. [...] la recherche de la vérité est l’aventure de l’involontaire. La pensée n’est rien sans quelque chose qui force à penser, qui fait violence à la pensée. Plus important que la pensée, il y a ce qui "donne à penser" ; plus important que le philosophe, le poète. [...] Ce qui force à penser c’est le signe. [...] L’acte de penser ne découle pas d’une simple possibilité naturelle. L’acte de penser est, au contraire, la seule création véritable. La création c’est la génèse de l’acte de penser dans la pensée elle-même. [...] Penser, c’est toujours interpréter, c’est-à-dire expliquer, développer, déchiffrer, traduire un signe. [...] Il n’y a que des sens impliqués dans des signes ; et si la pensée à le pouvoir d’expliquer le signe, de le développer dans une Idée, c’est parce que l’Idée est déjà dans le signe, à l’état enveloppé et enroulé, dans l’état obscur de ce qui force à penser.
C’est tout à fait ça ma . . ’pictosophie . .
Merci monsieur !