Blog-note de jef safi

 

Giordano Bruno

Frère dominicain et philosophe italien.
( janvier 1548, Nola / 17 février 1600, Rome)

Dans "De monade, numero et figura", Giordano Brino appelle minimum ou monade une entité indivisible qui constitue l’élément minimal des choses matérielles et spirituelles. La monade, qui correspond au point des mathématiques et à l’atome de la physique, est cet être primitif, impérissable de nature aussi bien corporelle que spirituelle, qui engendre, par des rapports réciproques, la vie du monde. C’est une individualisation extrinsèque de la divinité ; existence finie, elle est un aspect de l’essence infinie. Dieu, minimum et maximum, est la Monade suprême d’où s’échappent éternellement une infinité de monades inférieures.

"Toutes les formes de choses naturelles ont des âmes ? Toutes les choses sont donc animées ? demande Dicson. Theophilo, porte-parole de Bruno, répond : Oui, une chose, si petite et si minuscule qu’on voudra, renferme en soi une partie de substance spirituelle ; laquelle, si elle trouve le sujet [support] adapté, devient plante, animal (...) ; parce que l’esprit se trouve dans toutes les choses et qu’il n’est de minime corpuscule qui n’en contienne une certaine portion et qui n’en soit animé.
( Cause, Principe et Unité, 1584 )

"Il n’y a qu’un ciel, une immense région éthérée où les magnifiques foyers lumineux conservent les distances qui les séparent au profit de la vie perpétuelle et de sa répartition. Ces corps enflammés sont les ambassadeurs de l’excellence de Dieu, les hérauts de sa gloire et de sa majesté. Ainsi sommes-nous conduits à découvrir l’effet infini [le monde] de la cause infinie [Dieu] ; et à professer que ce n’est pas hors de nous qu’il faut chercher la divinité, puisqu’elle est à nos côtés, ou plutôt en notre for intérieur, plus intimement en nous que nous ne sommes en nous-mêmes." ( Le Banquet des cendres )