Blog-note de jef safi

 

Étienne Klein

Physicien français, docteur en philosophie des sciences
( né en 1958 )

Physicien au Commissariat à l’énergie atomique, Etienne Klein est, depuis 2007, directeur du laboratoire des recherches sur les sciences de la matière, LARSIM. Il a participé à divers grands projets, en particulier la mise au point du procédé de séparation isotopique par laser et l’étude d’un accélérateur à cavités supraconductrices. Au CERN, il a participé à la conception du grand collisionneur de particules européen, le LHC2.

Il a enseigné pendant plusieurs années la physique quantique et la physique des particules à l’Ecole Centrale de Paris, et est professeur de philosophie des sciences. Il est spécialiste de la question du temps en physique, et l’auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation dont L’Atome au pied du mur et autres nouvelles (prix du meilleur livre de littérature scientifique en 2000) et plus récemment Le small bang des nanotechnologies (2011). Il est par ailleurs membre du Conseil d’Analyse de la Société et du Conseil Scientifique de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST). Il est également membre du conseil d’orientation de l’Institut Diderot.

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  • Le temps est le moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.

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  • La question de l’origine disperse le langage, elle le diffracte. En fait, comme on ne peut pas la dire, on ne cesse pas de la parler. Bergson encore ; c’est très difficile de sortir de Bergson ; sauf quand il s’agit d’interpréter la théorie de la relativité qu’il n’avait pas très bien comprise, mais pour le reste il a presque conclu.

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  • Il n’y a finalement que deux grandes possibilités de contact avec la réalité matérielle : le contact brut, direct, [...] ; et le contact "en miroir", qui [...] remplace la présence des choses par leur mise en concepts. C’est cette seconde sorte de contact, [...] qui donne toute sa puissance opératoire à la physique. [...] En définitive, nos sens ne nous apprennent rien sur ce qui se trame en profondeur dans la matière, à l’abri de nos grossiers percepts. ( En cherchant Majorana, §4 - L’œil sur l’invisible )