Par essence, j’entends ce qui, donné, pose nécessairement une Monade et qui, ôté, l’ôte nécessairement ; ou encore, établissant la même symétrie que Spinoza pour la chose, ce sans quoi la Monade ne peut ni être ni être conçue, et qui réciproquement ne peut sans la Monade ni être ni être conçu.
Par essence d’une Monade dans un Univers donné, j’entends "ce que cet Univers n’est pas" en l’absence de cette Monade.
Par essentiel, j’entends qualifier ce qui appartient à l’essence d’une Monade ; ce qui est nécessaire, indispensable, à sa persistance dans son être elle-même ou, à proprement parler, à sa capacité à persévérer dans son devenir.
Par attribut, j’entends ce qu’un Univers dans lequel une substance émerge, perçoit et/ou conçoit de cette substance comme constituant son essence. Noter que de ce point de vue, les attributs sont encore des tropes (au sens de la métaphysique analytique), c’est-à-dire des propriétés particulières, singulières.
Par classe, j’entends l’ensemble des substances semblables d’un Univers en tant qu’elles partagent les mêmes attributs. Par suite, j’entends par classe, la base d’attributs qui caractérise cet ensemble. Noter que de ce point de vue, les attributs sont déjà des universaux (au sens de la métaphysique analytique), c’est-à-dire des propriétés partagées, des types, à caractères universels.
Par métaclasse, j’entends la base d’attributs qui caractérise un ensemble de classes. À ce titre, une métaclasse est toujours une classe ; alors que l’inverse n’est pas toujours décidable.
Par instance, j’entends une occurrence singulière, dans un Univers donné, d’une substance (resp. d’une classe) qui actualise les attributs d’une classe (resp. d’une métaclasse).
.../... les attributs sont-ils des tropes, des universaux , ou des tropes Δ universaux ?
C’est à force de faire varier toutes les perspectives d’un même objet Δ sujet qu’on en révèle les invariants profonds, les constantes immanentes, c’est-à-dire l’essence.
C’est ainsi par variations éidétiques, ou réductions éidétiques (au sens de Husserl), ou plus précisément encore par recensions récursives 1N1 de leurs percepts, affects et concepts, que les Monades (et par suite les phénomes et phénomènes) persévèrent dans leur être en faisant l’expérience des homologies (similitudes, analogies, résonances, affinités, concordances, corrélations, etc.) qui émergent entre leurs puissances respectives et donc leurs mémoires respectives et collectives.
Les variations ou réductions éidétiques d’Edmund Husserl : "les fictions si elles sont claires, offrent à l’observation des phénomènes un soubassement non seulement aussi bon, mais dans une large mesure meilleur que les données de la perception actuelle et de l’expérience."
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