Blog-note de jef safi

 

Lucrèce

Titus Lucretius Carus est un poète et philosophe latin.
Auteur du De rerum natura (De la nature des choses, ou De la nature), long poème qui décrit le monde selon les principes d’Épicure.
(Ier siècle av. J.-C., 98-54)

Lucrèce appartient à la tradition des atomistes, à la suite d’Epicure, de Démocrite et de Leucippe. Pour les atomistes, les atomes composant l’univers sont tous de même substance. Ils sont insécables et ne diffèrent les uns des autres que par leur forme, leur position et leur mouvement. Les atomes se déplacent au hasard dans l’espace, s’entrechoquent, s’accrochent les uns aux autres pour former des structures complexes, puis se séparent en un processus sans fin de création et de destruction. Il n’existe pas de plan ni d’architecte divin. Les atomistes constituent le réel avec le non-être, lequel a ainsi autant de réalité que l’être lui-même.

Pour Gilles Deleuze, il est le héros de la philosophie qui pensa . . La Nature est manteau d’Arlequin tout fait de pleins et de vides ; des pleins et du vide, des êtres et du non-être, chacun des deux se posant comme illimité tout en limitant l’autre. Addition d’indivisibles tantôt semblables et tantôt différents, la nature est bien une somme, mais non pas un tout. (Les études philosophiques).

Ce qui rend les hommes esclaves de la peur, c’est que, témoins de mille faits accomplis dans le ciel et sur la terre, mais incapables d’en apercevoir les causes, ils les imputent à une puissance divine.
( Lucrèce, De la nature des choses )