Philosophe français
(né le 18 octobre 1859, Paris / mort le 4 janvier 1941, Paris)
"Si je veux me préparer un verre d’eau sucrée, j’ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde."
( L’évolution créatrice )
"A vrai dire il n’y a jamais d’immobilité véritable, si nous entendons par là une absence de mouvement. Le mouvement est la réalité même."
( La perception du changement, La Pensée et le Mouvant )
Un être qui ne serait pas doué de mémoire ou de prévision ne prononcerait jamais ici les mots de « vide » ou de « néant » ; il exprimerait simplement ce qui est et ce qu’il perçoit ; or, ce qui est et ce qu’on perçoit, c’est la présence d’une chose ou d’une autre, jamais l’absence de quoi que ce soit. Il n’y a d’absence que pour un être capable de souvenir et d’attente. (...) L’idée d’abolition ou de néant partiel se forme donc ici au cours de la substitution d’une chose à une autre, dès que cette substitution est pensée par un esprit qui préférerait maintenir l’ancienne chose à la place de la nouvelle ou qui conçoit tout au moins cette préférence comme possible.
( L’évolution créatrice - L’existence et le néant )