Je suis la joie devant la mort.
La joie devant la mort me porte.
La joie devant la mort me précipite.
La joie devant la mort m’anéantit.
Je demeure dans cet anéantissement et à partir de là,
je me représente la nature comme un jeu de forces
qui s’expriment dans une agonie multipliée et incessante.
Je me perds ainsi, lentement,
dans un espace inintelligible et sans fond.
J’atteins le fond des mondes.
Je suis rongé par la mort.
Je suis rongé par la fièvre.
Je suis absorbé dans l’espace sombre.
Je suis anéanti dans la joie, devant la mort.